C’est difficile de se sentir à sa place.
Parce-qu’il n’y a pas de place attitrée sur le long terme. Parce-que la vie est changement, que le mouvement de ce qui est vrai aujourd’hui pour moi ne le sera peut être pas demain. Parce-que le cycle de vie engendre une impermanence des choses, des gens, des idées, des vérités. Parce-que la relativité d’un point de vue est tout aussi variée qu’il existe d’êtres sur cette terre.
Et justement, dans le massage, il y a cette notion de justesse : justesse du toucher, justesse de l’action, ni trop ni trop peu, juste ce qui correspond au besoin de la personne soignée, dans l’instant.
Être souple comme le roseau, adaptable comme l’eau, nourrit la notion de juste milieu : j’aime cela ; La juste action au juste moment, celle qui demande une attention de tous les instants, une vie en conscience, une écoute permanente, de la souplesse aussi, de l’ouverture surtout.
Il est plus facile de ressentir l’action l’action juste quand on est seul, libre, de ses mouvements, de ses pensées, de son emploi du temps. Quand le corps et l’âme peuvent prendre le temps de l’écoute et de l’ouverture.
La vie bruyante et mouvante, le monde, les activités, les agendas remplis, brouillent le canal, effacent les perceptions, déconnectent.
Et je ne me sens plus à ma place.
Et je comprends la nécessité pour les hommes spirituels, Hermites, moines, sadhus…. de s‘isoler, de ne se consacrer qu’à cela ;
Pourtant je ne conçois pas ma vie en marge du monde, mais je ressens ce besoin parfois, d’isolement, pour simplement écouter, ressentir, respirer.
Alors une méditation, une marche dans la nature, un bain dans un lac, poser mon attention sur le chant d’un oiseau…. Cela aide, cela porte, cela me permet de continuer…. et chercher toujours, l’équilibre ….