Du gris s’impose: un gris très clair, très pâle presque blanc. Je ne suis pas ravie mais j’accepte; je commence à encrer la feuille, avec beaucoup d’eau… et tout en passant le pinceau, la vision de ce gris se colore d’un peu de magenta…. je suis… puis du bleu s’impose, du bleu clair, et plus foncé… je suis… du gris argent…
Par la couleur je perçois déjà l’évolution dans ce dessin, la transformation, le point de départ et l’après, quelque chose de non figé.
Encore ce papillon… quelques visages apparaissent, des yeux, un tronc d’arbre comme foudroyé, des cœurs en flamme, qui se déchiquettent ou ailés, quelques personnages célestes, égyptien ou d’un autre monde… monde étrange, monde différent, autre dimension, … puis fortement apparaissent ces 3 personnages, comme la décomposition du mouvement d’un personnage couché qui se relève tiré par le bras gauche et relié à l’énergie de la nature. Sorti de nulle part, un dindon se dessine dans toute sa splendeur… j’apprendrai après la symbolique de la médecine du dindon…., et cet homme qui a le tronc ouvert comme un écorché et laisse apparaître ses viscères mais qui se transforme avec ce papillon… des aides céleste, un tout petit personnage qui se bouche les oreilles, qui ne veut pas entendre…
C’est beau, et c’est d’une clarté crue difficile. C’est une représentation de ce qu’il se passe pour cette personne au moment ou ce dessin est fait. Il montre la personne à terre, le corps abîmé, l’énergie foudroyée, le sacrifice, les peurs, la noirceur, les dégâts… mais aussi les aides célestes, les énergies du ciel, les divinité et surtout ce mouvement de se redresser… l’évolution dans la vision des couleurs et les formes qui apparaissent sous-tendent cette idée de la transformation et que cette personne va se relever… malgré les difficultés présentes et les dommages…
Peinture & Texte Amandine Pellizzari