Une expérience, un enseignement…
J’ai fait un rêve marquant cette nuit, qui m’a amenée à réfléchir à ces connexions énergétiques qui se font dans la vie diurne et qui nous impactent plus que nous pourrions le penser. Cette nuit, un rêve s’est invité, il était la manifestation évidente d’un échange énergétique que j’ai pu ressentir dans la vie « réelle », la veille. Le diurne et le nocturne se sont entremêlés comme une seule et même réalité.
Tout ce que nous vivons est un enseignement: cette fois-ci c’est l’intensité du lien ressenti, l’étonnement et l’incarnation dans le rêve qui m’ont mis la puce à l’oreille (bon, un peu comme des gros panneaux lumineux clignotants, oui! ). Cette multiplication de faits, m’a poussée à porter une attention particulière sur cette expérience et à en tirer un enseignement. Une mise en lumière supplémentaire sur mon chemin, un rappel simple de mon âme qui me montre la puissance des liens existants et des interactions, pour me dire que tout ce que l’on vit, d’agréable comme de désagréable, de fusions comme de heurts, sont autant d’échanges énergétiques impactants qui nous traversent et nous font danser avec la vie.
Cela m’amène à poser plusieurs réflexions / réalisations:.
L’importance des choix de nos liens et interactions
Qui côtoyons-nous? Que nous vivons-nous? avec qui choisissons-nous d’interagir, de parler, de vivre? qui laissons-nous s’approcher dans notre intimité, nous toucher, respirer avec nous? à qui nous ouvrons-nous dans nos énergies?
Tout cela est d’une importance première et essentielle dont nous ne mesurons pas toujours l’impact. RIEN N’EST ANODIN. Tout nous touche, tout nous traverse, avec plus ou moins de force mais nous le sentons différemment selon nos sensibilités. Car nous ne sommes que particules, qu’énergie, fréquence, onde… rien de solide, rien de séparé. Et nous vibrons, comme une corde de violon.
Rêve & réalité?
J’ai aussi cette impression étrange dans l’expérience présente d’avoir réalisé que les « réalités » et les « mondes » se mélangent, qu’il n’y a pas de frontière ni de différence entre les vies nocturnes et diurnes, les vies « oniriques » ou « réelles ». Car toute cette existence est un rêve à la fois individuel et collectif, une illusion que nous nommons « réalité ». Alors vivons-nous? rêvons nous? Qui rêve?
Se pincer.
Se pincer pour se réveiller mais se réveiller de quoi? Cela EST ceci. Tout est une seule et même chose. Il n’y a pas de différence à faire dans les phénomènes, qu’ils soient « nocturnes et rêvés » ou « diurnes et réels ». En fait, peu importe. Ce qui change c’est notre acte de présence à ce qui est: d’être dans la conscience et dans l’observation de ce qui se déroule, du film projeté.
Un rappel de la vie…qui s’exprime d’elle même.
Hier j’ai ressenti une connexion très forte avec un ami. Oh, bien sûr, avec lui il y a quelque chose de « spécial », nous avons cette « reliance particulière ».
Comme je remets beaucoup les choses en question, qu’il y a eu aussi dans ce lien intense, une part « souffrante » que j’ai longuement travaillée à fluidifier et pacifier, j’ai fini par penser que ce « lien particulier » pouvait être une possible création de mon esprit, et j’ai cru dans mon petit pouvoir personnel l’avoir maitrisé, contrôlé, canalisé, et j’ai pensé (à tort donc) soit qu »il n’était plus, soit que le « souffrant » l’avait abîmé jusqu’à le détruire.
Mais évidemment que non! Cette expérience me l’a prouvé avec brio et intensité. Oui j’ai fluidifié la part souffrante, c’était nécessaire mais pour mieux révéler que la racine de ce lien prend sa source bien au delà de ce que je peux penser, décider ou imaginer. Que cela dépasse de loin ma petite existence et volonté propre.
Ce qui me semble important ici, c’est que la vie me montre encore une fois, son expression pure, son évidente existence, et la confiance absolue que je dois avoir dans ce qui est. Ce lien ressenti entre lui et moi est existant par lui-même et n’est pas une création personnelle, il est un exemple parmi tant d’autres de l’expression de la vie qui est, de ce battement de cœur universel.
Et si j’ai pu réaliser cela, c’est parce qu’ à cet instant-là, dans mon positionnement interne, j’étais en paix dans mon cœur centrée en moi même et tranquille, en observation de la scène comme une pièce de théâtre, sans résistance, interprétations ou attentes. Et c’est ainsi que la vie a pu s’écouler, s’exprimer entre lui et moi et être ressentie dans sa subtile mais puissante présence.
Emerveillement de l’instant, intensité:
J’ai été surprise (oui je suis souvent émerveillée comme une enfant quand ce flot d’amour me traverse), mais j’ai observé.
Je me suis entendue me dire à moi-même: « c’est incroyable, après tout ce que j’ai pu traverser, comprendre, transformer, travailler…. CELA est encore là…. Comment est ce possible?…Que faire?… Suivre et incarner? Bloquer et refuser? d’un côté le désir émergeant, d’un autre le corps souffrant comme un garde fou… Alors je n’ai suivi ni l’un ni l’autre, j’ai juste laissé se dérouler, j’étais curieuse de voir ce qui allait se passer. J’ai respiré, j’ai ressenti, un peu fermé les yeux et je me suis laissée traverser: quelques secondes, quelques minutes, j’ai suivi un début de mouvement, naturellement je suis entrée dans ce frémissement de danse. Et j’ai écouté l’autre, ce qu’il se passait pour lui, comment il réagissait. Car il sa part, son corps souffrant, son cœur, son « moi »… mais c’est là que la magie a opéré, car il l’a senti, je le sais. Et lui aussi a laissé les choses s’écouler… comme 2 chats qui à pas de velours sont restés à l’écoute du mouvement de vie.
Quelle merveille!
Ce sont des instants de grâce que de pouvoir vivre et ressentir ces « traversées de vie ».
Dans les « faits », dans mon ressenti, dans l’énergie, il y a eu du son, comme un roulement sourd et puissant qui venait de profondeurs lointaines, un peu comme un tremblement de terre, quelque chose qui s’impose, contre lequel on ne peut rien. Quelque chose que ni lui ni moi n’avons créé ou voulu, mais quelque chose qui se doit d’être, qui se doit de s’exprimer à travers nous dans cette connexion. C’est plus fort que notre petite existence notre corps ou notre volonté.
Il y a eu ces sensations d’auras qui s’enveloppent et s’entrelacent, comme une danse cosmique et liquide, brumeuse et colorée. Quelque chose qui se mélange bouge, grandit et nous permet d’entrer en contact sans nous toucher, et CELA s’est mis à danser, naturellement.
Et puis il y a eu ce souffle de vie, sensation merveilleuse de cette respiration qui s’harmonise en subtilité, sans volonté aucune encore une fois, cette vie que j’inspire et que j’expire et que l’autre inspire et expire aussi, comme moi, et que ce souffle de vie se fait dans un battement de cœur commun car nous pulsons au même rythme, celui du cœur de la vie.
Il ne s’agit pas de notre cœur, ni de notre souffle personnel, c’est au delà, bien au delà, une sensation de reliance à l’infini de ce qui est, à la vie même, à l’univers.
Il y a quelque chose de l’ordre de « faire l’amour » sans se toucher, au delà de lui et moi, c’est faire un avec le cœur de la vie, par la porte d’entrée énergétique de la reliance à l’autre.
Ensuite peuvent arriver l’appel des peaux, du contact, d’une danse des corps, comme 2 aimants qui s’attirent. Mais cela n’est pas nécessaire. Et cela n’a pas été. Tout est resté dans le subtil, en suspend Et c’est pour cela que cette expérience est si intense et un véritable enseignement. Comme il en a fallu du temps, de la conscience, des étapes, pour en arriver là. Gratitude. à moi, à lui, à l’univers.
Accepter tel que c’est
J’ai compris alors que je n’y pouvais rien. Que cela EST et que je dois juste l’accepter tel que C’EST, parceque c’est l’expression de la vie dans sa perfection que je ne comprends pas, qui me dépasse, moi petit être incarné dans un corps limité avec des sens limités mais ce cœur est là, et il sait s’abandonner. Lui il connait le chemin. Il est la clef. Alors j’ouvre les bras et j’accueille, et je remercie, et je me laisse porter, traverser par l’intelligence de la vie qui s’exprime avec évidence.
Cette force est si puissante, si évidente , si naturelle, si éclatante,
Une parfaite imperfection
J’ai réalisé que ce que j’appelle cette perfection de la vie, ne m’apparaissait pas à moi, dans ma dimension humaine, comme une perfection… car cela ne correspond pas à ce que je veux projette attends… mais je réalise par cet instant de grâce vécue, qu’une telle reliance est particulière et qu’elle me correspond parfaitement dans mon imperfection.
Que parfois, la réponse parfaite n’est pas douceur, équilibre harmonie, et que même si elle est semblable à un corps écorché, elle comporte en elle cette part incroyable de spontanéité et de pureté originelle. Un corps et un esprit à vif, mais vrais. Dans l’instant. Et ce que j’ai pu considérer comme quelque chose d’imparfait ( car souffrant, en réaction, écorché vif, sans passé ni futur) est en fait parfait pour moi, dans ce que je suis aujourd’hui et là où j’en suis aujourd’hui. C’est cette réactivité vive piquante et surprenante, mais vraie pure et spontanée, pleinement inscrite dans l’instant, qui est l’expression même de ce bain révélateur qu’est « l’autre ». en tout cas celui là, pour moi, en cet instant.
merci à lui….
à suivre.